Il y a de ces peintures qui vous laissent un goût délicieux : une sensation de douceur
vous enveloppe l’espace d’un instant et continue son effet quand de l’image
conservée , mémorisée , vous vous laissez caresser .
Dans une ruelle étroite , une porte ouverte capte votre attention , elle est ouverte sur
un espace , un petit espace , un cocon sobre – le premier plan bigarré s’est invité sur
un pan de mur blanc . La musique est en sourdine , elle évolue lentement . Le regard se
laisse happer par la beauté expressive ; le corps se laisse envelopper par les couleurs
chatoyantes .
La couleur est omniprésente , un aggloméré de couleurs vives où la lumière prédomine
.De plus près ,d’un regard lancinant : des morceaux colorés s’acoquinent l’un à l’autre,
prennent leur place et forment une masse diffuse d’ou éclot un abîme vertigineux :
l’apparence qui laisse place à la profondeur . Une verticalité blanche trouble le regard ;
sa blancheur pure tranche la toile ; les doigts veulent s’insérer , écarter cette faille
pour laisser apparaître le pur : la lumière de l’éternité .